ESPACE ADHERENTS

Tempête Klaus
Etat des dégâts Scolytes et Plan interprofessionnel
 

Traitement des piles bord de route 2012

PLAN D'ACTIONS PHYTOSANITAIRE 2012 SUR LE MASSIF LANDAIS

Note d'information et modalités de traitement du Département Santé des Forêts (DSF)

Vous trouverez ci joint le plan Interprofessionnel Scolytes Octobre 2010

 
Vous pouvez visionner une vidéo sur l'état sanitaire du massif des Landes de Gascogne à la fin du printemps 2010 en cliquant ici.

 
État des dégâts de la tempête Klaus à fin 2009
 
Volumes des dégâts KLAUS
 
Le 24 janvier 2009, la tempête Klaus s’abattait sur le massif des landes de Gascogne. La surface affectée par la tempête est de 593 000 hectares et près de 37 millions de m3 de pin maritime touché : soit près de 50 % de la surface forestière du massif des landes de Gascogne, et un tiers du volume de bois.
La forêt a été touchée en plein cœur et ce cataclysme écologique déstabilise toute une filière économique forte de 34 000 emplois.
Sur le plan structurel, les Pins Maritime de 20 à 40 ans, qui représentent le potentiel du massif à moyen terme, ont été les plus sinistrés.
Le volume de 37 millions de m3 de dégât correspond à environ 6 ans de récolte dans le cadre d’une consommation industrielle régionale d’une année normale.
 
En outre, la tempête Martin de 1999 avait amputé le massif de 27 millions de m3. Les premiers effets de la reconstitution de ce potentiel ne se feront sentir qu’à partir de 2020 et sur des volumes faibles (premières éclaircies).
 
 
Le plan d’urgence Comité Interprofessionnel du Pin Maritime (CIPM)
 
Le plan d’urgence, mis en place par le CIPM au lendemain de la tempête Klaus, a pour objectif principal de mobiliser les bois, les valoriser afin de maintenir les emplois et reconstituer au plus vite la forêt.
 
Les principaux axes du plan sont donc :
- L’indemnisation des propriétaires forestiers suite à la perte de valeur et la mise en place d’un système assurantiel ;
- Le stockage des bois à grande échelle pour préserver la qualité des bois et maintenir l’approvisionnement des usines ;
- La mise en place d’une aide calibrée à l’exploitation et au transport pour évacuer les bois en excédent de la capacité régionale et des stockages ;
- L’accompagnement des Entreprises de Travaux Forestiers (ETF) et des pépiniéristes ;
- Le développement des aides au nettoyage et à la reconstitution des forêts.
 
 
Volume des dégâts / volume mobilisable
 
L’Inventaire Forestier National (IFN) a évalué à 37 millions de m3 la quantité de bois de pin maritime abattus par la tempête Klaus (IFN N°27). L’expérience acquise après celle de 1999, a permis de vérifier que les pertes lors de l’exploitation des chablis sont plus importantes qu’habituellement, et s’élèvent à 20 % des volumes répertoriés par l’IFN.
A cette occasion Il a été également constaté que les dégâts diffus (10%) n’étaient pas récoltés. Par conséquent, 26 millions de m3 (soit 70 % du volume IFN) constituent le volume mobilisable, quand on prend en compte l’ensemble de ces pertes.
 
 
Bilan de l’exploitation des bois de la tempête Klaus, à fin 2009
 
Nature opérations
Millions de m3
Transport hors Aquitaine (Voies maritime, ferroviaire et routière)
3 à 4
Consommation Industrielle locale
6
Stockage
5
Bord de route en attente de livraison
1
Total exploité en 2009
15 à 16
 
Ce total exploité, au bout de la première année, représente entre 53 et 57 % du volume mobilisable pour l’industrie.
De façon traditionnelle, le ratio d’exploitation sur les parcelles entre le bois d’œuvre et le bois d’industrie et de 70%-30%. Du fait de la tempête, ce ratio est passé à 50%-50%.
Ce facteur, cumulé avec la lenteur de la mise en place du plan Barnier, n’a fait qu’accentuer la perte de valorisation du bois.
 
 
Perspectives pour le massif des Landes de Gascogne (2010 – 2015)
 
 
Le potentiel du massif pour répondre à la demande de l’industrie pour la période immédiate est composé de trois facteurs :
 
- Les stocks de bois chablis en bois d’œuvre et bois d’industrie. L’utilisation en bois d’œuvre va dépendre de la vitesse de dégradation visuelle ou physique du bois : bleuissement, scolytes. Ils ne sont déjà plus adéquats pour les marchés menuiserie/produits rabotés. Pour l’emballage, on peut prévoir une utilisation en 2010 et jusqu’en 2011 au maximum, néanmoins, cette exploitation reste aléatoire en 2011.
 
- Les stocks de bois sur pied immédiatement exploitables (coupes de régularisation et peuplements ayant atteint l’âge d’exploitation). Ils sont disponibles en quantité suffisante mais leur mise en marché par les sylviculteurs va dépendre de l’avancement de l’exploitation des chablis et du niveau de la demande.
 
- Le déstockage des bois sous aspersion qui permettra de compléter l’approvisionnement ( an de production).
 
 
Les actions qui seront entreprises sont les suivantes :
 
- Utiliser et valoriser au maximum les chablis ;
- Mobiliser des ressources suffisantes en bois vert selon les qualités demandées par les marchés finaux (coupes de régularisation et déstockage des peuplements âgés peu touchés par Klaus) ;
- Optimiser le développement du bois énergie.
 
 
Ces actions sont à compléter par des efforts à moyen terme pour pérenniser la filière car l’impact très fort de Klaus dans les peuplements en devenir (de classe d’âge 10-40 ans) est inquiétant et nécessite une attention particulière. Les facteurs déterminants à moyen et long terme seront :
 
- Le maintien des surfaces productives, leur reconstitution rapide par plantation (liaison du nettoyage et de la reconstitution), et la priorité donnée à la vocation économique de ces espaces ;
- L’adaptation de la sylviculture (Rotation, …).
 
Le potentiel de production annuel du massif, amputé de 30%, jouera plus à moyen et long terme. Il doit encore être affiné par périodes.